L’absence de liberté d’expression en Algérie: Que veulent les autorités algériennes?

Depuis le début du soulèvement populaire du 22 février 2019, la répression ne s’est pas arrêté avec des pics selon les événements et les circonstances tel que les élections présidentielles par exemple mais la chute du chef de l’état Syrien et l’apparition du hashtag “Manich Radi” qui signifie je ne suis pas satisfait sur twitter et autres réseau sociaux a vu une panique des services de sécurité en Algérie entraînant une accélération des arrestations extrajudiciaires de toute personne suspectée d’appartenir à ce mouvement de mécontent en grande majorité formé de jeunes voire très jeune. Ce hashtag a pris de plus en plus d’ampleur avec la participation de la population de différents âges ce qui a poussé les services de sécurité à réagir et lancer un autre hashtag (je suis avec mon pays) pour le contrer et les traiter de traître. Cependant, il n’a pas eu le succès escompté ce qui a amplifié leur crainte allant jusqu’à la panique. Il faudrait dire que les autorités algériennes n’ont laissé aucun espace de liberté d’expression alors que le chômage qui touche cette catégorie de jeune continu de progresser, la cherté de la vie avec son corollaire le faible pouvoir d’achat ne cesse de se détériorer les confinant dans la paupérisation et la pauvreté. Pour la grande majorité, le seul rêve qui les maintient hors de la drogue et la délinquance est de fuir vers l’étranger qu’il appelle Harga ce qui signifie l’immigration clandestine. Ils essayent de travailler pour réunir une somme souvent avec l’aide de leur famille leur permettant de concrétiser ce rêve avec des risques tel que celui de laisser leur vie au cours d’un hypothétique naufrage en mer.

Pourtant la constitution algérienne garantit la liberté d’expression dans son article 52 et les conventions internationales dont le pacte international relatif aux droits civiques et politiques que l’Algérie a ratifié en 1989. Dès lors, les autorités algériennes foulent aux pieds tous les articles et règlements par crainte d’un soulèvement populaire qui ferait chuter le pouvoir. Le 25 décembre 2024 le président Tebboune avait annoncé dans un geste exceptionnel et inhabituel, des mesures d’apaisement pour huit personnes en détention provisoire dans l’attente de la fin d’enquête ainsi que leur jugement et la libération de 2471 détenus dont les nom ne sont pas encore connus à l’exception de celui de Djamila Bentouis.

Les dernières arrestations de la compagne du “hashtag Je ne suis pas satisfait” viennent soufflé un vent glacial sur ces mesures d’apaisement déjà prises au point d’envoyer un signale contradictoire qui soulèvent la question sur les intentions des autorités algériennes. Pour le moment, le nombre des détentions de ces mécontents reste difficile à connaître car celles-ci se poursuivent et leurs parents préfèrent garder le silence dans l’espoir d’obtenir rapidement leur libération. Les arrestations se sont produites le jour en plein public pour faire peur à la population et l’impressionner mais aussi la nuit. Parmi les premiers jeunes arrêtés durant la nuit chez eux, il y a le jeune Rayan Mekki, 20 ans, dans la région de Tlemcen et qui a été jugé d’une manière expéditive et scélérate et a écopé d’une peine d’emprisonnement de deux ans ferme. Un autre jeune Elias Selij a été jeté en prison alors qu’il venait de sortir de prison il y a deux mois et il en est de même pour Sofiane Rabiei et Mohamed Said. Aux dernières nouvelles et d’après les réseaux sociaux, ils seraient une douzaine de jeunes qui ont été mis sous mandat dépôt ou mis sous contrôle judiciaire en attente d’être jugé.

HAQQI appelle les autorités algériennes à libérer tous les détenus d’opinions, à cesser les poursuites judiciaires à leur encontre et à respecter leur droit à la liberté d’expression tel que stipulé par l’article 52 de la constitution algérienne.


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